En dehors de la respiration des occupants, plusieurs activités peuvent entraîner une forte hausse du taux d’humidité : le lavage des sols, le séchage du linge et, bien entendu, la douche et le bain. La salle d’eau est nécessairement exposée à un degré d’hygrométrie important. Comment reconnaître une humidité excessive et que faire pour réduire ses effets ?
Connaître les signes et les conséquences d’une salle de bain trop humide
L’humidité s’installe lorsque que la ventilation naturelle ou mécanique du bâtiment n’est plus en mesure de l’évacuer correctement. Ces systèmes sont dimensionnés pour répondre aux besoins observés dans les habitats de surface, d’isolation et d’occupation similaires. Leur défaillance peut expliquer un excès d’humidité. Une évolution des usages des habitants peut également être à l’origine de l’augmentation du taux d’humidité. Cela peut, par exemple, correspondre à l’arrivée d’un ou plusieurs occupants supplémentaires.
Les premiers signes de l’excès d’humidité sont l’apparition de moisissures, avec éventuellement le décollement de certains revêtements. Ces tâches disgracieuses signifient que le développement du champignon microscopique a atteint un stade avancé, pouvant à terme dégrader les matériaux et menacer la solidité du bâtiment. Mais les conséquences néfastes de la moisissure ne s’arrêtent pas là. Ces organismes produisent des spores, leurs structures de reproduction. Problème : les spores contiennent des substances chimiques synthétisées par les moisissures, et libérées dans l’air. Une fois en suspension, les composés organiques volatiles (COV) sont respirés et inhalés par les habitants avec des effets potentiellement nocifs sur leur santé.
Choisir des revêtements résistants à une forte hygrométrie
Les revêtements de salle de bain sont généralement en carrelage, en béton ciré, en mosaïques et autres matériaux qui ne craignent pas l’humidité. Les éclaboussures causées par la douche et l’humidité ambiante lorsque la salle de bain est utilisée n’ont ainsi que peu d’impact sur les parois, les sols et les plafonds.
Si la pièce est exposée à l’humidité de manière intense et prolongée, la pose d’un pare-vapeur adapté peut être envisagée. Dans le cadre de travaux de rénovation, il peut s’agir de panneaux isolants pare-vapeur. Le panneau isole et protège le bâtiment contre l’humidité et sert de support à la pose du revêtement.
Revoir le système de ventilation existant
Une ventilation efficace et correctement dimensionnée devrait pouvoir évacuer l’humidité générée par la douche ou le bain. L’hygrométrie de la pièce revient ainsi à la normale entre deux utilisations évitant la formation et le développement de moisissures.
Une étude technique permet d’identifier l’origine de l’humidité excessive dans la salle de bain et d’envisager le type de travaux à mettre en œuvre : installation d’une ventilation mécanique contrôlée (VMC), simple ou double flux, remplacement d’un système défaillant ou vieillissant…
Adopter les bons gestes pour réduire les effets de l’humidité dans la salle de bain
Des gestes simples permettent de limiter les effets de l’humidité sur les murs, le plafond, les sols et les installations de sa salle de bain. Les occupants peuvent favoriser l’évacuation de l’humidité en ouvrant les fenêtres après chaque utilisation. Un entretien régulier et le séchage des zones où l’eau tend à stagner (joints, rebords et recoins) permet également de prévenir et de freiner le développement des moisissures.