Arbre poussant dans le mur du bâtiment du Christ Church College à Oxford.

Chaque année en France, des milliers d’ouvrages classés monuments historiques font l’objet d’études approfondies pour être entretenues ou restaurées selon les règles de l’art. Comment aborder un projet de réhabilitation d’un bâtiment historique ou de travaux menés aux abords d’un site classé ?

 

L’objet de la réhabilitation

Un bâtiment historique est ainsi qualifié lorsqu’il est classé au titre des monuments historiques. Il bénéficie alors d’un statut juridique particulier qui encadre ses conditions de conservation, de restauration et de valorisation.

 

Qui est concerné par ces dispositions ?

Ces obligations intéressent les propriétaires du bien et la collectivité nationale qui a reconnu sa valeur patrimoniale. Tout projet de réhabilitation doit être soigneusement préparé et mis en œuvre en conséquence. Aussi, les différents corps de métier intervenant doivent tenir compte du caractère historique des lieux pour faire les bons choix (matériaux, techniques, finitions…). Les maîtres d’ouvrage qui pilotent des projets susceptibles d’affecter l’environnement direct d’un tel bâtiment doivent aussi se plier à la réglementation applicable en la matière.

 

Quels sont les biens classés monuments historiques ?

Le cadre des monuments historiques regroupe toutes sortes de biens. Il peut s’agir d’un immeuble isolé, d’un ensemble de biens immobiliers ou encore d’objets mobiliers. Une place publique peut ainsi être reconnue par la Nation comme présentant un intérêt patrimonial. Plus généralement, cet intérêt peut être évalué au regard de différentes disciplines : l’histoire, les arts, les sciences ou les techniques.

Parmi les autres objets de réhabilitation possibles, on retrouve : les ouvrages d’art comme les sculptures ou les fresques, les jardins et les parcs publics, mais aussi le mobilier urbain. De plus, les objets scellés à un immeuble classé tombent sous le coup de la protection du bâtiment à réhabiliter. Cela concerne tous les éléments qui ne peuvent pas être retirés sans détériorer le support.

 

Quelles sont les démarches pour la réhabilitation d’un bâtiment historique ?

Si le bâtiment est classé ou inscrit au titre des monuments historiques, sa réhabilitation est soumise à la validation d’un Architecte des Bâtiments de France (ABF). L’ABF exerce au sein des Unités départementales de l’architecture et du patrimoine (UDAP) et de la conservation régionale des monuments historiques (CRMH).

Tout projet de réhabilitation d’un bâtiment historique commence par les démarches auprès des services de l’État pour le contrôle scientifique et technique. Cela passe par la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) contactée par l’intermédiaire des UDAP et de la CRMH.

 

Le défi de la réhabilitation des bâtiments anciens

Au-delà de la question juridique, la réhabilitation d’un bâtiment historique soulève aussi plusieurs questions techniques. Selon l’année de construction, l’ouvrage pourrait ne plus répondre aux normes actuelles ou n’avoir été soumis à aucun encadrement particulier.

 

Respecter le style architectural de la bâtisse

La réhabilitation doit alors remettre aux normes sans dénaturer l’esprit du projet d’origine. Cela demande une attention particulière accordée au fond et à la forme. Différentes approches sont possibles selon les cas de figure. Pour éclairer efficacement et en toute sécurité une ancienne cage d’escalier dans un musée classé, on pourra par exemple tâcher de dissimuler les câbles derrière la main courante.

 

Anticiper les éventuels désordres post-réhabilitation

Parfois, le désordre redouté n’est pas seulement de nature esthétique. Quand il s’agit de rénovations lourdes, les maîtres d’ouvrage peuvent craindre de graves déséquilibres.

Une incompatibilité entre les matériaux de construction d’origine et un nouveau complexe isolant pourrait par exemple empêcher l’évacuation de la vapeur d’eau, favoriser le développement de moisissures et accélérer la détérioration de différents éléments clés du bâtiment.

Des règles de l’art et des bonnes pratiques ont été édictées à l’intention des personnes engagées sur les projets de réhabilitation des bâtis anciens. Ces précautions concernent tout type d’ouvrage, depuis les menuiseries des fenêtres jusqu’au mortier de jointoiement.

 

Intégrer le bâti ancien dans l’urbanisme contemporain

La restauration et la réhabilitation mettent la focale sur le bâtiment sans nécessairement s’attarder sur la place de l’édifice dans le paysage contemporain. Ces considérations jouent un rôle grandissant dans la définition et l’orientation des projets de réhabilitation durable du bâti ancien.

Dans cette optique, le neuf érigé aux abords des sites classés ne cherche pas à imiter, mais à faire écho à l’ancien en employant des matériaux et des techniques contemporaines. Cela permet de faire cohabiter des formes architecturales variées dans un tout cohérent.

 

L’aménagement aux abords des bâtiments historiques

Cette cohérence est évaluée par l’architecte des bâtiments de France dont l’accord conditionne la réalisation des travaux aux abords d’un site classé. La déclaration préalable est obligatoire pour les projets situés dans le périmètre défini. À défaut, les « abords » correspondent à un champ de visibilité situé à moins de 500 mètres du monument en question.

Après avoir pris connaissance du projet, l’ABF détermine s’il permet une « insertion harmonieuse » dans le milieu urbain ou naturel protégé. L’ABF peut aussi être consulté en amont de l’instruction afin d’assurer la conformité du projet avant le dépôt de la demande. Cela évite les délais supplémentaires et les procédures chronophages pouvant compromettre le bon déroulement des travaux de réhabilitation.

Chaque détail compte pour la préservation et la valorisation du patrimoine. Les collectivités peuvent compter sur les solutions de mobilier urbain spécialement conçues pour accompagner les projets aux abords des sites protégés. Francioli propose ainsi des bornes patrimoines, discrètes et élégantes, pouvant accompagner des ouvrages classés dans différents styles architecturaux, des plus anciens aux plus récents. Le béton laissé brut et l’apparente simplicité de la forme apporte une touche très moderne. Le relief décoratif reste sobre, mais il permet de faire écho à différents styles ornementaux.

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