Pour honorer leurs commandes en limitant les coûts de stockage, les entreprises industrielles mettent en place des stratégies d’optimisation de la gestion des stocks. Quels en sont les rouages et quelles sont les différentes méthodes applicables ?
Qu’est-ce qu’une bonne stratégie de gestion de stock ?
Une gestion de stock optimisée doit permettre d’identifier les stocks disponibles à tout moment et d’anticiper au mieux leur évolution dans le temps. L’objectif est d’honorer l’ensemble de ses commandes, sans pour autant essuyer de lourdes pertes dues à l’obsolescence et la dégradation des produits. Il s’agit également de maîtriser l’impact du stockage sur le résultat de l’entreprise.
Conséquences d’une mauvaise gestion des stocks
Les structures qui tendent à sous-estimer le rôle de la gestion optimisée des stocks peuvent se retrouver confrontées à deux situations préjudiciables pour leurs activités : le surstockage et le sous-stockage.
Les produits dormants accumulés pèsent sur les charges fixes et variables de l’entreprise. En grande quantité, ces marchandises peuvent nécessiter un entrepôt supplémentaire pour assurer leur conservation, avec les coûts de fonctionnement que cela implique. Ces stocks de produits non vendus soulèvent également la question du besoin en fonds de roulement (BFR) pour l’orchestration du décalage entre les recettes et les dépenses. Cette immobilisation des capitaux suppose par ailleurs une perte d’opportunités sur des investissements qui auraient pu être profitables à l’entreprise. À terme, l’entreprise doit également considérer la vente du surplus à moindre coût, voire à perte, lorsque le stockage devient trop coûteux.
À l’autre extrémité du spectre, ne pas disposer de stock suffisant n’est pas non plus sans conséquence. Flirter avec le seuil de rupture de stock est un jeu dangereux, car, une fois le cercle vicieux enclenché, ce sont tous les voyants qui se mettent au rouge : délais allongés, insatisfaction client, pertes de commandes et baisse du chiffre d’affaires.
Méthodes de gestion des stocks
Le réapprovisionnement à date fixe : cette méthode basique simplifie l’organisation dans le cadre de contrats de livraison à date fixe. Si le niveau d’investissement et le temps alloué sont très réduits, le moindre changement risque de mettre à mal la structure rigide du réapprovisionnement calendaire.
Le recomplètement : ici, le réapprovisionnement se fait au cas par cas, selon les quantités disponibles observées à chaque nouvelle commande. Idéal lorsque des produits coûteux ou périssables sont en jeu, mais la marge de manœuvre reste restreinte et ne met pas l’entreprise à l’abri du risque de surplus ou de rupture de stock.
La date de commande variable : la variabilité s’applique à la date alors que les quantités commandées restent fixes ce qui permet d’optimiser l’espace de stockage nécessaire. Cela nécessite un suivi administratif continu et implique la conservation perpétuelle d’un stock de sécurité.
Le réapprovisionnement à la commande : avec des dates et des quantités variables, cette méthode de réapprovisionnement est particulièrement flexible et parfaitement adaptée aux entreprises qui ne disposent pas d’une visibilité suffisante en matière de fréquence et de quantités commandées. Mais cette grande souplesse appelle un suivi des plus minutieux assisté par des logiciels de gestion de stock adaptés aux réalités de l’entreprise.