L’architecture durable s’attache à concevoir et construire des bâtiments respectueux de l’environnement, mais également à la santé et au bien-être de ses utilisateurs. Ce mode d’architecture, également nommé « architecture écologique », s’appuie sur la maîtrise de la consommation énergétique du bâtiment.
Philosophie de l’architecture durable
De manière générale, la philosophie de l’architecture durable se concrétise par un ensemble de pratiques qui amènent à la diminution de l’impact négatif d’un bâtiment sur son environnement et sur la qualité de vie de ses utilisateurs et des communautés riveraines.
Qu’il s’agisse du site d’implantation, des méthodes de gestion, de la sélection des matériaux utilisés ou de l’organisation interne des espaces et des fonctions de l’édifice, tout converge vers un objectif de maîtrise de la consommation d’énergie.
Si les frais engagés sont supérieurs en construction écologique par rapport à la construction classique, les économies réalisées sur le long terme permettent de largement rentabiliser l’investissement. De plus, les autorités locales encouragent fortement la construction de bâtiments basse consommation (BBC) via des subventions et défiscalisations.
La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012)
Depuis son entrée en vigueur, la Réglementation Thermique 2012 (ou RT 2012) doit être prise en compte pour la construction de tout bâtiment neuf, qu’il s’agisse de bureaux ou d’habitation. Elle se concentre sur trois exigences principales : le besoin bioclimatique, la consommation d’énergie primaire et le confort estival.
Sur les projets d’édifices imposants, de plus de 1 000 m², il est obligatoire de réaliser une étude de faisabilité thermique, qui évalue la possibilité de construire un bâtiment intégrant les bonnes pratiques bioclimatiques et intègre une réflexion sur les systèmes énergétiques renouvelables.
Architecture écologique et diminution des consommations d’énergie
L’isolation thermique, la pratique indispensable
L’isolation thermique d’un bâtiment est la pratique la plus efficace et la moins coûteuse à mettre en œuvre en matière de maîtrise de la consommation d’énergie. Par le choix de matériaux adéquats et de la bonne utilisation qui en sera fait, une isolation efficace pourra être mise en place, qui conserve la chaleur en hiver et la fraîcheur en été.
L’orientation du bâtiment, un facteur important
Orienter correctement une construction, en tenant compte des multiples conditions du terrain (ensoleillement, zones boisées, exposition au vent, etc.) permet d’une part de maximiser les apports d’énergie naturelle et d’autre part, de minimiser les pertes d’énergie.
L’orientation est bien sûr couplée à l’isolation pour une efficacité maximale. C’est ainsi que l’on veillera à installer une large fenêtre à double ou triple vitrage au sud pour maximiser les entrées de lumière et empêcher la chaleur de se dissiper. Néanmoins, on n’oubliera pas de parer à un risque d’ensoleillement trop fort en installant sur cette fenêtre un store anti-chaleur ou des persiennes, par exemple.
Valoriser les formes compactes
Sachant qu’un bâtiment qui présente une surface extérieure étendue aura tendance à perdre davantage de chaleur, il est nécessaire de privilégier les formes de construction compactes. Celles-ci augmentent le volume des espaces intérieurs et la surface extérieure, ce qui limite les pertes d’énergie.
La production d’énergies renouvelables
Il est possible pour un bâtiment de produire sa propre énergie renouvelable en utilisant des panneaux solaires photovoltaïques, des cellules photovoltaïques, des chauffe-eaux solaires, ou encore des éoliennes domestiques.
Ces différentes technologies permettent de produire de l’électricité dans le circuit interne du bâtiment, ce qui réduit ses besoins en apports extérieurs. Dans certains cas, il est possible d’atteindre l’équilibre énergétique, voire même un bilan énergétique positif !
L’architecture durable prend en compte le cycle de vie d’un bâtiment
Si l’un des objectifs majeurs de l’architecture écologique est la diminution de la consommation d’énergie, il faut savoir que cette approche architecturale tient compte de l’intégralité du cycle de vie d’un bâtiment. De la conception à la fin de vie, de nombreuses méthodes et pratiques peuvent être appliquées pour minimiser l’impact du bâtiment sur son environnement direct, comme sur ses résidents.